dimanche 30 septembre 2007

L'enfant

(Arnaud le jazzman)


L’enfant

Chaude après-midi de juillet
Assise au frais sous mon tilleul
Je fais le guet.

Car mon petit-fils Arnaud
Toute la matinée au parc avec ses aïeuls
Dort dans son landau.

Glissades, balançoires et petit train,
Longue marche parsemée d’écueils,
Ont eu raison de son entrain.

Je suis sa gardienne régulière
Quand il arrive, il est comme chez lui
Avec un livre, assis sur les genoux de grand-mère
À écouter les mêmes récits.

Il ne dit que quelques mots,
Comprend tout et imite bien,
À l’ordinateur, aime regarder les photos
Un biscuit à la main.

Je m’émerveille devant ses découvertes
Je souris à ses jeux nous imitant
C’est une grande richesse
D’être parents et grands-parents.

Les scientifiques remettent en cause notre existence
Les grandes découvertes pour qui, pourquoi ?
Peu importent ces pensées peu réjouissantes

Quand l’enfant paraît renaît la foi.

Alphabet enfantin

(Geneviève et Eric à Gros-Morne en Gaspésie - 1972)


Alphabet enfantin

Ces enfants que voil- - - - - - - - - - - - - - - - - -A
À la dérob - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -B
Se sont empress - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - C
Avec une joie débri - - - - - - - - - - - - - - - - - -D
D’envahir cette barqu - - - - - - - - - - - - - - - - E
Amarrée par son che - - - - - - - - - - - - - - - - -F
Au bord de la mer qui n’est pas la mer É - - G
S’ils avaient vu ce patriar - - - - - - - - - - - - - H
Sûrement qu’ils auraient fu - - - - - - - - - - - - I
Avec sa jambe de bois et son nez rou - - - - -J
Parce que la peur avec fra - - - - - - - - - - - - -K
Les aurait pris sous son - - - - - - - - - - - - - - -L
Pour leurs parents qu’ils - - - - - - - - - - - - - -M
Et pour ne pas leur faire de p - - - - - - - - - - -N
Ils ont fait cette phot - - - - - - - - - - - - - - - - -O
Qui fut bien dévelop - - - - - - - - - - - - - - - - - P
Prise en Gaspésie P. - - - - - - - - - - - - - - - - - -Q
C’est pourquoi la me - - - - - - - - - - - - - - - - - R
Remplie de tendre - - - - - - - - - - - - - - - - - - - S
Pour ces enfants d’une telle beau - - - - - - - - T
S’est calmée ém - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -U
Ne voulant pas les éner - - - - - - - - - - - - - - - V
Elle est restée au beau fi - - - - - - - - - - - - - - -X

Le cheval

(d'après l'oeuvre originale d'Anne Lemieux)


Le cheval

La beauté, le style, l’élégance
C’est le sport des princes par excellence
À cheval sur sa monture
L’écuyère a fière allure

Son cheval à l’écurie
Aura les soins d’un palefrenier
À l’aide de moraille, serre-nez, trousse-pied
Il sera vite assujetti

D’abord employé pour les gros travaux
Il a gagné ses titres de noblesse
Adapté et mis au trot
Pour satisfaire le sport équestre

C’est la plus noble conquête de l’Homme
L’ami tout dévoué
C’est en somme
Un animal très apprécié

jeudi 27 septembre 2007

Papa


Papa

Il n’était pas très grand, mais plutôt costaud
Avec la démarche rapide des petits hommes dynamiques
Il réparait les brûleurs, nettoyait les tuyaux
Nourrissant sa famille avec un revenu famélique.

Plutôt réservé, il parlait peu
Savait placer le bon mot au bon moment
Éloigné des siens, leur visite le rendait heureux
Aux vacances d’été, dans son village il amenait femme et enfants.

Il aimait jardiner, étant né sur une terre
Amateur de hockey, il ne pratiquait aucun sport
Le travail occupait tout son univers
C’est devant la télé qu’il trouvait repos et réconfort

Il fut pour son épouse un compagnon fidèle
C’est avec désarroi qu’il la vit partir avant lui
De dix ans plus vieux qu’elle,
Jusqu’à sa mort, il traîna son ennui.

Il craignait les hôpitaux et la mort
C’est au début de l’été que la faucheuse vint le chercher
Sans se plaindre, depuis deux ans il souffrait dans son corps
Bien sûr, il aurait apprécié encore dix autres années.

Si j’en parle aujourd’hui, c’est que je pense à lui
Toute une vie de travail et de misère
De privations, de prières et de soucis
Pour finir six pieds sous terre.

Que restera-t-il

(d'après l'oeuvre originale de Slava Tch's)


Que restera-t-il ?

Un jour, en regardant de vieilles photos, mes enfants diront : « Elle est partie bien vite » ou « elle a eu une longue vie bien remplie », selon l’âge de ma mort. Que leur restera-t-il de moi ? Le souvenir d’une mère aimante et dévouée ? Ou sévère et exigeante ? Auront-ils la nostalgie de leur enfance à la maison ? Mes petits-enfants dans le tourbillon de la vie moderne, penseront-ils à moi quelques fois ?

Et, bien des années plus tard, quand les photos auront jauni, que mes proches seront partis à leur tour, se trouvera-t-il quelqu’un encore intéressé à ces vieilles reliques ?

Qui habitera la maison où j’ai tant travaillé ? Mes fleurs, mes arbres me survivront-ils longtemps ? Mes albums de pastels et de poèmes qui ont tant de valeur pour moi, seront-ils brûlés ? Aurai-je laissé quelques marques de mon passage ici-bas ?

Toutes ces questions restent sans réponses.

Ou dira-t-on comme dans la chanson de Guy Béart :

Elle était simple quidam,
Son père était quidam,
Sa mère était quidam
Et elle est morte quidam aussi.

Face à l'avenir

(Eric et Gabriel devant le fleuve à St-Denis-de-Kamouraska)


Face à l’avenir

Assis au bord de l’eau
Les pensées vagabondent
À l’adolescence tout est possible, tout est beau
Il rêve de refaire le monde.

Que d’études encore devant lui
Que d’obstacles à surmonter
Et les vicissitudes de la vie
Qu’il aura à affronter

Mais aujourd’hui, c’est l’été
La mer valse en douceur
Cette jeunesse peut rêver
D’horizons vastes et prometteurs.

Pour le petit enfant,
Les grands rêves, c’est pour demain
Il profite sereinement
De la présence rassurante de son frangin.

mardi 25 septembre 2007

Sur la galerie

(Geneviève et Eric au camping du Mont Saint-Pierre en Gaspésie)


Sur la galerie

Ah ! les chaudes journées d’été
Où le soir après le souper
Les enfants lavés et prêts pour la nuit
Avec maman, on s’assoyait sur la galerie.

Les enfants jouaient ou se berçaient
Entre eux, les voisins jasaient
Les oiseaux dans les arbres piaillaient
Une dernière fois avant la nuit.
Bien cachés dans le gazon, les criquets
Pour leurs belles faisaient entendre leurs cri-cri.

Moments privilégiés de l’enfance
Où dans son innocence
L’enfant ne réalise pas
Les beaux moments qu’il vit là.

Pour Alain

(d'après l'oeuvre originale d'Allen Sapp)


Pour Alain
(frère trisomique de Normand)

Par une froide nuit d’hiver
Une nouvelle étoile est apparue
Si fragile dans l’univers
À peine l’a-t-on aperçue.

Sa faible et tendre lumière
A su nous émouvoir
À l’occasion, le temps d’un éclair
Son souvenir revenait à nos mémoires.

Maintenant qu’elle a disparu
Elle ne nous quittera plus
Parce qu’une étoile qui meurt dans le firmament
Brille encore très longtemps.

Fleurs d'été


Fleurs d’été

Par un beau jour de printemps
Une fleur est apparue dans mon jardin
Elle a embelli mon environnement
Je lui fis un treillis pour qu’elle pousse bien.

L’été la rendit encore plus belle
J’étais avec elle aux petits soins
Elle me comblait de son parfum sensuel
C’était la reine de mon jardin.

Puis l’automne vint avec ses jours gris
Je la mis dans un pot
Pour la rentrer au chaud
C’est alors qu’elle se flétrit.

Fleur de mai
Ne dure qu’un été
Bien chagriné
Qui veut l’emprisonner.

mercredi 19 septembre 2007

Mon voyage à New York

(d'après l'oeuvre originale de Maryse Proulx)


Mon voyage à New York

Depuis quelques mois, nous attendions avec impatience ce grand événement. Pour la première fois de ma vie, j’allais voir New York. À part un voyage de plage à Plattsburgh en 1963, je n’étais jamais allée aux États-Unis.

Après une courte nuit, parce que trop énervée pour que le sommeil vienne, c’est à 5h00 pile que nous partons. Il fait encore noir et froid. Nous passons prendre Colin, un ami de Gabriel qui sera du voyage. Nous passons le poste douanier de Lacolle sans difficulté. La route est belle, mais un peu ennuyante. On ne voit que des forêts et il y a encore de la neige au sol.

Nous passons Plattsburgh, Ausable Chasm, Lake Placid, Lake George, des endroits très populaires dans ma jeunesse. Dans les Adirondacks, le paysage est magnifique. Moi qui n’aime pas beaucoup les montagnes, je dois dire que ce matin c’est splendide. Le givre sur les roches et la neige sur les sapins, le soleil qui est au rendez-vous, c’est féérique.

Après six heures et demie de route, nous arrivons enfin à notre hôtel à 11h30. L’installation est rapide et nous partons à l’aventure. Nous mangeons un hamburger sur le pouce. Nous sommes un peu fatigués.

Comme notre hôtel est situé à la pointe sud de Manhattan, nous nous dirigeons vers le port pour admirer la statue de la Liberté. Nous ne pouvons aller la voir de près, la file d’attente étant trop longue et le vent si fort que les bateaux valsent au quai. Nous décidons plutôt d’aller vers la ville. En passant par Ground Zero, j’ai une drôle de sensation. Je pense à ce jour du 11 septembre 2001 où je voyais les images à la télé et je viens les yeux pleins d’eau.

Nous nous dirigeons vers le pont de Brooklyn. Nous nous rendons jusqu’à la première arche du pont. Photos sur le pont et photos de la ville vue du pont. Nous nous dirigeons ensuite vers le quartier chinois et nous nous rendons jusqu’à l’Empire State Building. Malheureusement, nous ne pouvons nous rendre au sommet, l’attente étant de plus de deux heures. Enfin, c’est toujours à pied que nous rentrons à l’hôtel. Je suis vannée, j’ai le rhume. À l’hôtel, nous recevons un appel de Joanne Desforges qui est à New York avec son fils Philippe. Nous devions nous rencontrer pour souper. À leur arrivée à notre hôtel, je descends les saluer, mais Normand ira seul, car je suis trop mal et je veux pouvoir visiter samedi. Je prends ma douche, je mange une compote de pommes et quelques biscuits et je me couche. Gabriel et Colin vont souper au restaurant près de l’hôtel.

Après une nuit pénible, je descends déjeuner à l’hôtel avec Normand, puis nous allons marcher dans le port pendant que Gabriel et Colin se préparent. Colin part vers Brooklyn et Gabriel, Normand et moi prenons le métro pour nous rendre à l’ONU que nous visitons. Ensuite, nous mangeons un bretzel avec un coke sur le trottoir pour dîner, puis nous faisons quelques achats sur Fifth Avenue. Nous continuons sur Broadway et Times Square pour aboutir à Central Park que j’ai trouvé très beau. Ce doit être agréable au mois de mai ou juin quand il ne fait pas froid et pas encore trop chaud. Je vois l’endroit où John Lennon est tombé sous les balles. Il y a beaucoup de personnes qui s’y font photographier. De Central Park, nous nous dirigeons vers la cathédrale St-Patrick que nous visitons et ensuite le Rockefeller Plaza. Retour à l’hôtel vers 19h00 où Colin nous attend pour aller souper.

Nous prenons un taxi pour la Little Italy et Normand nous amène au même restaurant italien où il est allé la veille avec Joanne et Philippe. C’est notre premier bon repas depuis jeudi soir. Retour à l’hôtel vers 21h30, repus, mais fatigués. Colin et Gabriel retournent à Times Square en métro pour admirer l’endroit illuminé la nuit.

Dimanche matin après déjeuner, Normand et moi retournons dans le port voir deux vieux voiliers qui datent de 1889 et 1901. Il fait soleil ce matin et c’est vraiment bon de le sentir nous chauffer un peu. À notre retour à l’hôtel, nous ramassons nos bagages pour les remettre à la consigne de l’hôtel et nous partons en métro pour visiter des musées. Pour Normand et moi, ce sera le Metropolitan Museum et pour Gabriel, le Guggenheim. Quant à Colin, il ira visiter le MOMA (Museum of Modern Art). Le Metropolitan est un très grand musée. On ne peut tout voir en une seule fois. Nous le visitons en gros puis nous dînons à la cafétéria du musée. À 14h30, Gabriel et Colin nous rejoignent et nous revenons en métro. Les garçons mangent au McDonald et c’est vers 16h00 que nous quittons définitivement New York. Nous rentrons à la maison à 22h30.

Ce fut un très beau voyage, mais il a fait très froid. J’appréhendais le voyage en auto parce que j’ai toujours peur, mais tout s’est bien passé et Gabriel est un bon conducteur prudent.

Maintenant, je vais passer quelque temps dans ma « bulle New York ».

Le gai temps de Pâques

(Ingrid au parc René-Lévesque à Lachine)


Le gai temps de Pâques

J’aime le gai temps de Pâques
Le soleil reprend de la vigueur
Sortent les premières fleurs
Temps béni par les oracles

Les outardes reviennent de leur migration
Leurs cris rassembleurs nous font tendre l’oreille
Et lever les yeux vers le ciel
Pour admirer leur vol en formation

La sève monte dans les arbres
Apparaissent les bourgeons prometteurs
De feuillages aux multiples couleurs
Les étals regorgent de produits de l’érable

Sortent les arrosoirs et les balais
L’heure est au grand nettoyage
La ville a besoin d’un grand ménage
Pour retrouver tous ses attraits

J’aime les jours saints
Qui rappellent avec émotion
La pénible passion
De Jésus le Saint des Saints

J’aime le gai temps de Pâques
J’aime la nature en résurrection
J’aime la rivière en agitation
J’aime le retour des oiseaux dans ma cour qui fôlâtrent.

Voie d'urgence

(Le lac Pink dans le Parc de la Gatineau)


Voie d’urgence

Activez la sirène
Ouvrez-moi le chemin
Je veux être la reine
Forcer mon destin

Je veux me régaler de musique
Peindre les plus beaux décors
M’adonner à des activités physiques
Profiter de la vie avant la mort

Sans cesse, la vie me bouffe
Avec ses multiples obligations
Je n’ai plus de ressources
Les rides ornent mon front

Ce n’est pas d’avancer en âge qui est troublant
C’est la peur de ne pas réaliser ses ambitions
Chaque jour qui passe avec acharnement
Bloque la route à mes aspirations

Si la circulation est trop dense
J’ouvrirai une nouvelle voie
Et enfin j’aurai la chance
De réaliser quelques exploits.

L'hiver


L’hiver

Décembre est arrivé en lion
Le vent fouette la pluie dans les fenêtres
Le mercure avoisine le point de congélation
Le poids du verglas plie les branches de mon hêtre.

C’est l’hiver dans ce qu’il a de plus laid
Les trottoirs sont de véritables patinoires
Les automobilistes sont aux aguets
Heureusement, c’est vendredi soir.

Samedi matin sur le pont Champlain
Le soleil éclaire les gratte-ciel de Montréal
La ville reprend son entrain
Le dôme de l’oratoire semble un champignon sur le mont Royal.

Le fleuve est vert de froid
Les moutons blancs courent sur l’eau
Oubliés la tempête d’hier et ses effrois
Sur le pont, le vent tasse les autos.

Mais la tempête a laissé des traces
Plusieurs branches jonchent le sol
Le vent et ses bourrasques
Gèlent le citadin, lui fait retrousser le col.

mardi 18 septembre 2007

Les bonnes années

(d'après l'oeuvre originale de Diane Brunet)


Les bonnes années

1964
Fut une bonne année
En juillet, je me suis unie à l’homme de ma vie
Je devenais femme au foyer, j’en étais ravie
Après sept années de travaux de toutes sortes
Finis les patrons et les salaires médiocres
Je devenais reine de mon domicile
Et rêvais de fonder une famille.


1965
Fut une bonne année
Pour la première fois, je devenais mère
D’une belle petite fille qui m’a rendue très fière
Étant l’aînée de neuf enfants, j’avais de l’expérience
Mais seule avec un petit être fragile, on oublie ses compétences
Sa joie de vivre et sa gentillesse
M’ont comblée de tendresse.

1968
Fut une bonne année
Un beau garçon arrive à son tour
La joie est à son comble, on a le couple, c’est un beau jour
Espiègle et ratoureux, il a le don de charmer
Sa sœur le traite aux petits oignons, ensemble ils aiment s’amuser.

1977-1978
Furent de bonnes années
Pour la première fois de ma vie, j’allais voir l’Europe
Durant ces deux vacances d’été, nous avons visité
La France et ses voisins limitrophes
Angleterre, Suisse, Belgique, Allemagne
Les grandes et petites villes et les campagnes
Les enfants ont partagé nos équipées
Les voyages sont formateurs pour de jeunes écoliers.

1980
Fut une bonne année
La vie me réservait encore des surprises
C’est en novembre qu’est arrivé le petit prodige
Robuste et déterminé, il ne s’en laissait pas imposer
Élevé avec des adultes, il a vite acquis une grande maturité.

1988
Fut une bonne année
Encore une fois, nous partions en voyage
Avec les deux garçons comme équipage
Paris bien sûr, puis Milan, Florence, Sienne
Pise et retour par la côte méditerranéenne
Il en reste encore à voir
Il faut toujours garder espoir.

1992
Fut une bonne année
Ma fille donna naissance à ma petite-fille
D’un père Haïtien, elle avait le teint des Antilles
Je l’ai gardée jusqu’à la fin de son primaire
Petite fille exemplaire, elle combla sa grand-mère.

2002
Fut une bonne année
J’avais maintenant soixante ans
On m’a fêtée en grand et fait de beaux présents
Un album souvenir, une berceuse
Éric nous a offert à son père et à moi
Un voyage d’une semaine à Paris
Je suis choyée, tout cet amour que je reçois
Fait de moi une femme heureuse
Aimée de ses enfants et de son mari.

2005
Fut une bonne année
L’enfant tant attendu est enfin arrivé
Le 22 juin naissait le petit Arnaud tant désiré
Il était beau comme un ange
À rendre jaloux Michel-Ange

Il y eut d’autres années remarquables
Mais celles-là furent les plus mémorables
Il y en eut aussi de moins bonnes
Celles-là je ne les raconte à personne.

Donnez-moi des ailes

(d'après l'oeuvre originale de Niels Peterson)


Donnez-moi des ailes

Donnez-moi des ailes
Pour m’envoler loin d’ici
Comme une hirondelle
Moi je me ferai un nid

Rendez-moi ma jeunesse
Je veux voir grandir mes enfants
D’eux une caresse
Je redeviendrais puissant

Ici, tout est propre
La vie réglée au quart de tour
Mes rêves s’effilochent
Oh ! Venez à mon secours

On me dit fini
Moi je crois en mes talents
Qui régit ma vie ?
Les instruits, les bien-pensants

Donnez-moi des ailes
Pour m’envoler loin d’ici
Là-haut dans le ciel
Comme vous seriez petits

Le Noël des enfants

(d'après l'oeuvre originale de Gilles Labranche)


Le Noël des enfants

Les enfants se sont couchés tôt
Mais ne parviennent pas à dormir
La tête pleine de cadeaux
Car le Père Noël va venir.

Depuis un mois, tout annonce sa venue
La radio joue des airs de circonstance
Tout est décoré, les magasins, les maisons sur la rue
Dans le salon, le sapin est monté, c’est le temps des réjouissances.

Tard dans la nuit, on viendra les réveiller
Papa aura mis la musique des anges
Vite, on s’habillera pour aller prier
À minuit, Jésus sera né, on chantera ses louanges.

Au retour, ce sera la fête
Le dépouillement de l’arbre de Noël
Dans la cuisine, la table est prête
Remplie de pâtés, gâteaux et strudels.

C’est la plus belle fête de l’année
Même les adultes retrouvent leur cœur d’enfant
C’est la fête de l’amour, de la charité
Mais, il y a toujours des exclus, malheureusement.

La chaise de grand-mère

(d'après l'oeuvre originale Line Brunelle)


La chaise de grand-mère

Mes plus lointains souvenirs de grand-mère
Elle avait plus de soixante-quinze ans.
Jeune, c’était une grande femme mince et fière
Mais elle avait rapetissé avec le passage des ans.

Elle était réservée et parlait peu
Avait la voix enrouée par l’air salé
Elle s’assoyait dans sa chaise berçante près du feu
Et passait de longs moments perdue dans ses pensées.

Elle devait se revoir, à la fin du XIXe siècle, jeune mariée
Venue habiter chez ses beaux-parents
Selon la coutume de ces années
Comparant notre aisance au dur labeur de son temps.

Tout se faisait à la maison
Filer la laine, tricoter, coudre, tisser
La besogne de la ferme en toute saison
Sans compter les nombreux enfants à élever.

Et avec si peu de tendresse !
Les hommes de cette génération
Travaillaient dur et les sentiments étaient de la faiblesse
Il fallait cacher ses émotions.

Elle a beaucoup souffert, pauvre grand-mère
Mais elle était croyante et très pieuse
Tout en se berçant, ses pensées les plus chères
Allaient sûrement vers sa famille très nombreuse.

Les pouvoirs de l'inconscient

(d'après l'oeuvre originale de Mariette Paul Brunet)


Les pouvoirs de l’inconscient

Parfois, la mémoire nous joue des tours, mais est-ce bien la mémoire ou notre esprit ? Que de fois nous ressentons des choses étranges, une impression de déjà vu, ou nous pensons à quelqu’un qui au même moment nous téléphone. Et que dire de la prémonition ?

Ce matin, je m’installais pour faire de la couture, quand soudain je me suis sentie comme lorsque nous habitions sur la rue Jolicoeur, alors que je confectionnais une robe pour Geneviève. La même odeur, le même état d’esprit, et pourquoi spécifiquement cette petite robe de lainage faite dans une de mes robes, alors qu’à cette époque je cousais beaucoup pour les enfants. Qu’est-ce qui a produit cela ? Le temps qu’il faisait, l’inquiétude parce que Geneviève était malade ? C’est inexplicable.

La première fois que j’ai ressenti quelque chose de troublant, c’était à Québec. Geneviève était bébé, je préparais le souper devant le poêle, quand je sentis qu’on me frôlait comme pour me dire quelque chose à l’oreille. J’ai eu peur, j’ai bougé pour me replacer les esprits et j’ai mis cela sur le compte de la fatigue. Mais chaque fois que j’y repense, je ne suis pas convaincue.

Très souvent en faisant mon yoga, alors que je suis bien concentrée, je pense à des choses ou à des personnes de qui j’ai des nouvelles peu de temps après.

Et que dire de la prière ? Dans toutes les religions, si on désire la guérison ou le bien d’une personne, on nous conseille de bien nous concentrer et de prier pour cette personne. Certains médecins, aujourd’hui, parviennent à soulager et parfois guérir des malades en leur enseignant la pensée positive.

Je crois que notre esprit a des pouvoirs que nous ne pouvons encore contrôler, mais ça viendra sûrement un jour.

dimanche 16 septembre 2007

L'insomniaque

(d'après l'oeuvre originale de Chrisandra Neustaedter)


L’insomniaque

Dormir, je voudrais dormir,
Mais mon esprit vagabonde,
J’imagine des accidents qui me font frémir
Ou je règle les problèmes de tout le monde.

Je me tourne sur le dos
J’essaie de me détendre
Je m’imagine au bord de l’eau
Insidieusement, mes démons me hantent.

Chaque jour, des gens de mon âge meurent subitement
Infarctus, anévrisme, AVC
Il me semble que je respire difficilement
Mon cœur bat dans mes oreilles, je prends mon pouls apeurée

Je me convaincs que tout va bien
Un regard au cadran, changement de position
Du sous-sol, un bruit me vient
Vigilante, je me tiens à l’attention

Je me relève pour la troisième fois
Un regard par la fenêtre du salon
La rue est noire, il fait froid
Peut-être qu’une tisane… Essayons.

Trois heures, enfin le sommeil
Le réveil sera difficile
Pourquoi mon corps veut-il rester à l’état de veille

Quand la nuit est si paisible ?

Souvenirs


Souvenirs

Vous souvenez-vous de ces dimanches d’été,
Où la chaleur était au rendez-vous ?
Au bord de la rivière installés,
Nous imaginions un avenir à notre goût.

Aucun bruit à part le chant des cigales
Ça sentait la terre et le foin d’odeur
Vous disiez : je vous aime d’un amour sans égal
Je disais : moi aussi pour le pire et le meilleur.

Nous étions si jeunes, si beaux,
J’ai peine à croire que c’était nous
Depuis, la rivière a coulé à flot
Sur nos rêves les plus fous.

La vie dans son ensemble
A été douce avec nous
À part quelques détails, il me semble
Que je recommencerais avec vous.

Vous souvenez-vous mon tendre ami
De ces dimanches d’été si doux
Où nous nous engagions pour la vie ?
Profitons du présent, l’avenir est derrière nous.

Les familles éclatées

(d'après l'oeuvre originale de Chantal Perreault)


Les familles éclatées

La journée avait mal commencé
Une querelle l’avait réveillé
Ce soir, l’enfant pleure
Son père est parti tout à l’heure.

On le console, c’est pour ton bien,
Tu ne manqueras de rien
La famille sera plus grande
Et tu auras deux chambres.

Aujourd’hui, on s’unit pour faire un bout de chemin
Ça ne marche plus, on se sépare, c’est très bien
On nous assure même que c’est mieux
Car nous vivons trop vieux.

C’est sûr qu’il y eut des mariages malheureux
Peut-on dire qu’aujourd’hui les gens se portent mieux
Les conjoints se succèdent les peines d’amour aussi
Les enfants sont frères au quart ou à la demie

On dit qu’à ce rythme, d’ici quelques années
Les familles traditionnelles auront cessé d’exister
C’est dommage pour la généalogie et la tradition
Mais surtout pour l’amour et les liens familiaux que nous perdons.

Pépère Demers

(d'après l'oeuvre originale de Chantal Perreault)


Pépère Demers

Dans mon enfance, j’ai rencontré des personnes marginales qui m’ont marquée. Ainsi, quand nous avons déménagé sur le boulevard Lévesque, il y avait une côte derrière chez nous qui menait au bord de l’eau.

C’était « la côte à Sigouin ». Juste au début de cette côte, habitait celui que nous les enfants appelions Pépère Demers, mais que ses amis de l’auberge appelaient gentiment Méo, pour Roméo.

Il vivait dans une cabane d’environ 8 x 10 pieds, faite de vieilles planches et de tôle, et agrémentée d’une porte et d’une petite fenêtre. Des matériaux ramassés aux rebus avec lesquels il s’était confectionné une demeure.

Il paraissait vieux, mais peut-être ne l’était-il pas tant que cela. Il marchait en s’aidant d’une canne et était toujours de mauvaise humeur… un ermite.

Le plus clair de son temps, il le passait à l’Auberge des Écores, ne venant à sa cabane que pour cuver sa bière.

Que mangeait-il ? Où prenait-il le bois pour se chauffer l’hiver ? Comment était-il arrivé là ? Je n’en sais rien. Il paraît qu’il aurait été marié et aurait eu des enfants et qu’un incendie aurait détruit sa famille et ses biens.

Un jour, on le retrouva mort dans sa cabane. Il a emporté son secret avec lui.

vendredi 14 septembre 2007

L'attente

(d'après l'oeuvre originale de Ron Hedrick)


L’attente

C’est l’automne à Saint-Sauveur,
Le festival des couleurs,
Et moi, j’attends patiemment
Que revienne mon amant.

Il habitait voisin de chez moi,
Avait un je-ne-sais-quoi
Qui attira dans ses filets
La célibataire endurcie que j’étais.

Puis la vie dans son tourbillon
Le fit travailler plus que de raison
Je l’attendais avec les enfants
Je l’attendais tout le temps.

Maintenant que les enfants sont partis,
Que la vieillesse s’installe sans bruit,
Je réalise que toute la vie on attend
Et que pendant ce temps passe le temps.

Devant cet hôtel de Saint-Sauveur,
J’attends mon mari, mon ami de cœur,
Venu livrer des fleurs à des congressistes
En attendant d’être riche, « torvisse ».

Le dernier adieu de Rachel

(d'après l'oeuvre originale d'Yvon Lemieux)


Le dernier adieu de Rachel

C’est au mois de mai 1992 que Rachel, assise dans un fauteuil roulant poussé par son gendre, et accompagnée de son Ernest, est venue revoir la maison où elle a vécu avec sa famille durant vingt-cinq ans. Ils avaient emménagé dans cette demeure, située au coin du boulevard Lévesque et de la rue Desnoyers, au mois de mai 1962.

C’était une vieille maison ancestrale de six pièces, en bois jaune avec les garnitures brunes et munie d’un bay-window à l’avant. À l’arrière, un vieux garage en bois qui ignorait la peinture et une cour immense, avec des arbres, trois pruniers, des framboisiers, un jardin et des fleurs autour de la maison.

Pour la première fois depuis leur départ de leur Saint-Denis natal, ils se sentaient vraiment chez eux. Ils avaient comme voisins deux familles : les Lefebvre et les Rousseau qui habitaient un duplex avec, eux aussi, une grande cour qui côtoyait la nôtre sans clôture.

Souvent, les soirs d’été, les jeunes voisins faisaient de la musique, et tout le monde se réunissait dans la cour. Ça chantait et faisait la fête parfois très tard.

Puis les enfants se sont mariés les uns après les autres. La maison se vidait, mais ils revenaient très souvent. Tout l’été, les enfants et petits-enfants venaient se baigner dans la piscine paternelle et pique-niquer dans la cour. L’hiver, Ernest faisait des montagnes de neige avec sa souffleuse et pratiquait le ski de fond dans sa cour.

Bien sûr, il y eut des moments plus difficiles pour Rachel. Le divorce de quelques enfants, la mort d’un bébé de sa fille à l’âge d’une semaine, son opération dans le pied, sa chute dans l’escalier en allant nourrir Max, le gros Saint-Bernard de sa fille, la piqûre de guêpe à la gorge qui faillit la faire mourir, puis leur départ de ce paradis quand un promoteur a acheté leur terrain et démoli le duplex des voisins pour construire des condos dans ce site enchanteur qui a maintenant tout perdu son charme. Leur maison a été épargnée parce qu’elle était classée patrimoniale, mais ils ont dû la quitter quand même.

Mais, en ce matin ensoleillé du mois de mai, ce n’était pas à ces malheurs qu’elle pensait, Rachel, quand elle dit de sa voix faible et chevrotante de femme atteinte de la sclérose latérale amyotrophique : « Que c’était beau ! Que c’était beau ! »

C’était la dernière fois qu’elle voyait sa maison. Un mois plus tard, elle décédait.

Le petit dernier

(d'après l'oeuvre originale de Chantal Perreault)


Le petit dernier

À trente-sept ans, alors que mes deux enfants arrivaient à l’adolescence,
Que nous devenions à l’aise, libres de voyager,
La vie à nouveau dans mon ventre a germé
C’est avec une joie immense que je recommençai l’expérience.

Il fallut refaire une chambre de bébé,
Recomposer une layette,
Sortir les jouets délaissés de leur cachette,
Pour accueillir le nouveau-né, mon bébé.

Ce fut un cadeau rempli de promesses
Il a forcé mon intérêt pour les choses de son temps
Auxquelles je me suis adaptée facilement
Il a ainsi prolongé ma jeunesse.

Arianne Moffat dit dans une chanson :
« Tu ferais une super maman, mais pas maintenant » (…)
« Juste au mauvais moment »
C’est une ode à l’avortement
Moi je crois que c’est se priver de la seule chose vraiment importante : donner la vie.

mercredi 12 septembre 2007

Le temps des foins

(d'après l'oeuvre originale de Vincent Van Gogh)


Le temps des foins

Dans mon enfance, j’ai eu l’occasion d’aller aux champs faire les foins. Ça se faisait les dernières semaines de juillet, alors que le soleil est à son plus chaud. Nous embarquions dans une charrette tirée par un cheval. Rendus aux champs, sous la supervision de mon oncle, nous faisions des « vailloches » avec le foin déjà coupé. Ensuite, on prenait ces « vailloches » à la fourche pour les lancer dans la charrette.

Deux ou trois jeunes se tenaient sur le voyage pour fouler le foin, afin d’en mettre le plus possible dans la charrette. Il fallait avoir les membres bien recouverts parce que le foin sec grafigne les jambes des fouleurs.

Quand la charrette était juste assez remplie pour passer dans la porte de la grange, nous allions décharger. Dans la grange, c’était le même travail qui recommençait à l’envers. Toujours à la fourche, on lançait le foin sur le fenil (qu’on appelait « fanil » en québécois). Pendant que les grands travaillaient, les plus jeunes s’amusaient à faire des chemins dans le foin pour glisser du fenil jusqu’en bas.

Puis on retournait aux champs continuer le travail. Les bonnes journées on pouvait faire jusqu’à quatre voyages. Il fallait profiter du beau temps. Les étés où il y avait beaucoup de pluie, s’il faisait beau le dimanche, le curé donnait la permission de travailler ce jour-là.

C’était ce qu’on appelle le bon vieux temps, mais je ne crois pas qu’aucun fermier d’aujourd’hui ne voudrait retourner à cette époque. Avec les équipements modernes, on ramasse le foin deux fois durant l’été. Le foin est coupé et enroulé en ballots mécaniquement. C’est une grande amélioration et c’est très joli de voir dans les champs ces gros rouleaux de foin qui ressemblent à d’immenses biscuits de « shredded wheat ».

Sur la route 9

(d'après l'oeuvre originale de Niels Peterson)


Sur la route 9

C’est vers quatre heures qu’on nous réveillait
Nous déjeunions à la hâte, tout heureux de partir
Depuis plus d’une semaine, maman préparait
Les valises pour deux semaines de plaisir.

Papa avait fait mettre en ordre sa vieille Studebaker
Et sur la route 9 pour une ballade de cinq heures
Neuf enfants, les parents et le chien
S’installaient et essayaient d’être bien.

Dans la Studebaker bleue
Sur la route 9
Nous roulions heureux
Cordés comme dans une boîte d’œufs

La route était longue et il faisait chaud
Sans arrêt, nous roulions pour arriver tôt
La voie était simple, les vacanciers nombreux
Plus le temps passait, plus nous étions nerveux

Dans la Studebaker bleue
Pour passer le temps
Nous chantions un peu
Des airs emballants

Sur la route 9 dans les années cinquante
Une vieille Studebaker bleue amenait neuf enfants
Pour deux semaines de vacances
Dans le Bas-Saint-Laurent

Le livreur de fleurs

(d'après l'oeuvre originale de Diane Brunet)


Le livreur de fleurs

Depuis peu de temps à la retraite
C’est à la Saint-Valentin qu’on l’appela
Pour livrer des fleurs sur l’entrefaite
Il fit si bien qu’on l’embaucha.

C’est un travail rempli d’aventures cocasses et mouvementées
Tel cet ascenseur en panne dans un building de personnes âgées
Qui furent libérées grâce à son initiative prompte
Histoire qui s’amplifie, plus il la raconte.

Il y a aussi cette livraison chez un mignon
À qui l’amant pour ses faveurs envoyait des fleurs
Le mignon ému était tout en sparages et contorsions.
Et l’accueil qu’il reçoit dans les bureaux ou ailleurs
Les femmes courent au-devant et le reçoivent la bouche en cœur.

Il y a par contre des situations mettant ses nerfs à l’épreuve
Les tempêtes, les bouchons de circulation qui sont une épine
Le Québec dont la signalisation n’est pas un chef-d’œuvre
Les nids de poules conduisant son auto à la ruine.

Voilà la vie palpitante du retraité
Devenu livreur de fleurs pour dépanner
Qui s’est fait reprendre malgré lui
Dans le tourbillon de la vie.

Juliette

(d'après l'oeuvre originale de Debbie Milner)


Juliette

Juliette, oh Juliette
Du haut de ton balcon
Tu te laisses conter fleurette
Par un jeune garçon

Montaigu et Capulet se détestent
Votre amour est compromis
En cachette, un cousin vous marie
Sa famille trouve un mari à Juliette
Qui simule la mort par dépit

Roméo ignorant le subterfuge se suicide
Juliette par amour le suit
C’est une histoire d’amour sapide
Qui depuis des siècles séduit

Aujourd’hui les gardes que l’on met aux fenêtres
Se nomment des juliettes
En mémoire de ces amours désuètes
Que Shakespeare a fait naître

La retraite

(le beau-frère Jacques rêvant devant le fleuve à Kamouraska)


La retraite

Depuis le paradis terrestre
L’homme doit travailler pour sa survie
Ses obligations jour après jour le stressent
Enfin arrive la retraite et puis…

Habitué à un horaire chargé
Se sentir utile parce qu’on met l’épaule à la roue
Et du jour au lendemain, tout est changé
Heureux d’être libre, mais perdu surtout

Les premiers temps, ne rien faire
Ne plus entendre le cadran
Ne plus s’astreindre à un horaire
Voir passer les heures lentement

Certains passionnés jouent au golf ou bricolent
D’autres s’ennuient, cherchent un emploi temporaire
D’autres enfin ont plein d’idées, mais le temps s’envole
Quelques-uns succombent, quelle triste affaire

La retraite devrait être un temps de plein épanouissement
Avoir des rêves, travailler à se valoriser
Oublier les raideurs et malaises dus au vieillissement
Voilà l’âge d’or apprivoisé
C’est ça la retraite, mes enfants !

mardi 11 septembre 2007

La beauté

(d'après l'oeuvre originale d'Édouard Manet)


La beauté

La beauté, c’est relatif
On peut la voir chez une petite fille aux cheveux blonds
Ou chez un petit garçon espiègle et mignon
Dans les yeux d’une vieille dame aux cheveux blancs
Ou dans l’élégance et le charme d’un monsieur grisonnant
Il est aussi vrai que les yeux sont le reflet de l’âme
Et qu’une personne peut être belle par sa grandeur d’âme

Comme le dit le vieil adage
La beauté n’a pas d’âge
Mais la jeunesse avec sa peau lisse et ferme
Éblouit, séduit et conquiert sans peine
C’est une étape de la vie qui passe très vite
Beaucoup plus longue est la suite.

La belle époque

(d'après l'oeuvre originale d'Henri de Toulouse-Lautrec)


La belle époque

C’était la belle époque
Celle des frous-frous et des crinolines
Des messieurs en redingote
Portant canne et moustaches fines

Au théâtre, Sarah Bernhardt excelle
Aristide Bruant chante dans les cafés-concerts
Ses chansons poétiques et rebelles
À Montmartre, les peintres se sont offert
La campagne et les moulins en peintures
Toulouse-Lautrec qui fréquente théâtres, bals et beuglants
Illustre le côté plus dur
Des prostituées et danseuses du French-Cancan

La fin d’un siècle est toujours une période d’effervescence
À Paris, Eiffel construit sa tour
Pour l’exposition universelle
Coco Chanel révolutionnaire de la mode en puissance
Habillera la femme nouvelle
Le tailleur sera la mode du jour

Paris devient Ville lumière
Où se rencontrent les grands esprits
Ville qui nous charme, celle que l’on préfère
Et qu’on rêve de revoir toute sa vie.

Vues d'Afrique

(d'après l'oeuvre originale de Robert Lapalme)


Vues d ’Afrique

De la couleur
Beaucoup de couleur
De la chaleur
Beaucoup de chaleur
Du rythme
Beaucoup de rythme
Sur toutes sortes d’instruments à percussion
Des danses endiablées
Beaucoup de danses variées
Et de la pauvreté
Beaucoup de pauvreté
Mais des gens qu’on aime aimer
Voilà toute ma connaissance de l’Afrique…

Les bergères


(d'après deux oeuvres originales de Michel Des Marais)



Les bergères

Elles ont étudié dans le but d’aider
Leur travail c’est une vocation
Toujours de bonne humeur et remplies de compassion
Toute la journée, elles distribuent des sourires aux personnes âgées

Les faire manger, les laver, les moucher
Tout ce qu’une personne ne peut plus faire, elles le font à leur place
Trouver des activités pour les stimuler
Et s’émerveiller de leur habileté quand elles surmontent l’obstacle

Comme le berger qui garde ses brebis
Elles sont des gardiennes dévouées
De personnes en perte d’autonomie
Leur plus belle récompense, le sourire d’une personne affligée

lundi 10 septembre 2007

Le naufrage

(d'après l'oeuvre originale d'Ange-Marie Boivingt)


Le naufrage

Elle oublie, depuis quelque temps, elle oublie
Elle tourne en rond dans la maison
À la recherche de ses oublis
Son entourage se pose des questions

Elle range les choses à la mauvaise place
Oublie le repas sur le feu
Ses erreurs la glacent
Souvent elle pleure, son mari est malheureux

Son état s’aggravant, on devra la placer
Son désarroi sera très grand
Mais elle sera bien encadrée
Par un personnel dévoué et compatissant

Et toujours, le mal progresse
Ses paroles ne répondent plus aux questions
Parfois quelques moments de lucidité et c’est la détresse
Pour son esprit, c’est la dissolution

Elle ne verra pas grandir ses petits-enfants
Ne pourra plus apprécier les beautés de la vie
Son corps deviendra plus fragile en vieillissant

Quelle terrible maladie que de perdre l’esprit

L'héritage

(d'après l'oeuvre originale de Guylaine Saucier)


L’héritage

Normand et moi sommes un couple uni. Bien que nos caractères diffèrent, nos goûts sont semblables. Nous avons légué à nos enfants certains de nos traits physiques et de caractères. J’ai pensé faire l’analyse de chacun.

Geneviève, mon aînée. Physiquement, elle me ressemble en un peu plus grande. Quoique le visage soit de Normand, elle a quelque chose de moi dans le regard. Je lui ai transmis le goût de la danse et une énergie débordante pour faire ce qu’elle aime. De son père, elle tient son côté bohème et l’idée que l’argent est fait pour être dépensé. Elle a aussi hérité de sa sociabilité et de son aisance en public. Mais son rire facile c’est de moi qu’elle le tient.

Éric, mon deuxième. Un grand mince comme il n’y en a pas dans ma famille. Mais côté caractère, c’est celui qui me ressemble le plus. Discipliné, ordonné, anxieux pour les choses importantes, économe sans se priver, féru de musique classique. Comme son père, il a un intérêt dans tous les domaines et sa force c’est les sciences. Il possède aussi de grands talents artistiques qu’il exprime dans le dessin, la peinture et l’écriture.

Gabriel, mon petit dernier. C’est physiquement qu’il me ressemble le plus, moins grand et plus costaud que son frère, il est musclé et fort. Je reconnais beaucoup de moi dans sa figure. Il a le caractère un peu bougon et la susceptibilité de son père. Comme lui il est assez dépensier, il aime les nouveautés. Comme moi, il est souvent silencieux, mais en public il devient sociable et animé comme son père. C’est un fan des Beatles et il aime gratter la guitare. Il a aussi une voix très agréable.

Tous les trois sont sensibles et ont du cœur. Ça, c’est de nous deux.

Je suis très fière de mes enfants, ils sont ma plus grande œuvre.

La maison de campagne

(d'après l'oeuvre originale de Debbie Milner)



La maison de campagne

J’ai dix ans et comme à chaque année pour les vacances, mon père nous amène à la campagne dans sa maison natale. C’est une maison tricentenaire. En partant du village, on y accède par un petit chemin à travers champs.

Soudain, elle apparaît, vieille maison en bois plusieurs fois refaite, mais elle a gardé ses portes basses et ses fenêtres à persiennes nommées familièrement « jalousies ». Elle possède une grande galerie à l’avant, mais c’est toujours par le côté que nous entrons.

Nous arrivons dans la cuisine d’été, il y a un poêle à bois, la table et les chaises ont été confectionnées par l’habitant et peintes en brun. Il y a une rangée de vieilles chaises berçantes le long du mur côté sud et près de la fenêtre la grosse berceuse de mon oncle d’où il surveille les mouvements de la mer et les variations de la météo.

Cette maison est immense, comme les familles. À part la cuisine d’été, elle possède une grande cuisine, c’est la salle de réunion familiale, un salon avec un vieux piano à queue, des photos d’ancêtres sur les murs et un certificat attestant la donation de ces terres par Samuel de Champlain. Trois chambres complètent le rez-de-chaussée.

À l’étage quatre grandes chambres avec des meubles anciens et sur les lits, de belles catalognes et courtes pointes faites par les femmes de la maison. Un grenier complète le tout. Dans ce grenier où nous allons parfois les jours de pluie, quatre rouets qui s’ennuient de leurs années actives, de vieilles malles remplies de linge et de souvenirs et aussi des objets anciens dont on ne se sert plus.

Tous les mercredis, tante Lucie chauffe le poêle à blanc et fabrique son pain pour la semaine dans le fournil derrière la cuisine d’été. Ce jour-là, nous avons droit à une bonne tartinade de pain frais.

Autour de la maison, quelques jeunes arbres et des fleurs. À l’ouest un grand jardin, à l’arrière, un poulailler et un peu plus bas à l’est en allant vers l’étable, quelques cochons.

C’est un endroit de rêve pour des enfants de la ville. Je comprends mon père d’avoir eu toute sa vie le mal de son coin de pays.

Cette maison renferme plein de souvenirs heureux et malheureux. Elle fut témoin de nombreux mariages, décès et naissances.

Ah ! si les murs pouvaient parler, ils en auraient long à raconter.

L'étrangère


L’étrangère

L ‘été dernier, peut-être l’avez-vous remarquée
É légante et racée, une peau d’ébène
T rès attirante dans ses vêtements colorés
R éellement fière comme une souveraine
A rrivée de son pays natal avec ses coutumes
N e cherchant pas à les imposer
G ère son mal du pays sans amertume
E tre instruite et cultivée, heureuse de travailler
R éussira à bien s’intégrer et à s’entourer d’amis
E nchantée d’avoir un nouveau pays.

dimanche 9 septembre 2007

L'Absence


L’Absence

Un vague à l’âme persistant
La gorge qui se serre souvent
Ne plus entendre les longues conversations téléphoniques
Avoir la maison pour nos besoins uniques
Les quelques effets laissés
Souvenirs inutilisés
Nous rappellent à chaque instant
Le départ du dernier enfant

Une place à table qu’on essaie de combler chaque semaine
En y arrivant à peine
Une robe de chambre suspendue dans la penderie
Rappelle les beaux samedis d’été flânant sur la galerie
Les photos qu’on ne veut plus voir
Parce qu’elles renouvellent le désespoir
D’avoir perdu pour toujours
Ce qui était un grand amour

Les dimanches soir après le souper en famille
Le départ de mes garçons et de mes filles
Font que chaque lundi j’ai peine
À débuter la semaine
Un téléphone, un message sur le répondeur
Un courriel et me voilà de bonne humeur

L’absence d’un enfant, d’un amour,
L’absence est la même…
Quand on a dit je t’aime un jour
Le silence est le même
- Jean-Louis Dabadie
(chanté par Serge Reggiani)

Nostalgie

(d'après l'oeuvre originale de Lynda Dean)


Nostalgie

Ceux qui peuvent traverser la vie sans « en rabattre » sont bien forts eux-mêmes ou bien aveugles… ou vraiment n’ont pas souhaité bien haut.
-André Gide

Il était rêveur, avec un caractère obstiné
Les choses les plus farfelues pour lui semblaient possibles
Il en parlait à son entourage, sûr d’être invincible
Mais eux riaient, pas toujours gentiment de ses idées erronées

De toujours être ridiculisé, en marge de la société
Produit un mal d’être, une insécurité dans la vie
C’est alors qu’il rencontra une amie apaisante pour sa survie
Elle savait le réconforter dans ses moments d’anxiété

Il fonda un foyer
Et eut deux fils qui firent son orgueil
Mais l’amie toujours active le fit s’échouer sur un écueil
Et ceux qu’il aimait le plus devinrent ses obligés

La perte d’emploi et les longues heures de solitude
Le firent encore plus dépendant de son amie
Son idylle éthylique l’a rendu vulnérable et soumis
Elle mina sa santé et le désintéressa de ses aptitudes

Après un traumatisme crânien, il y a plusieurs mois
L’être intelligent, habile et un brin artiste qu’il était
Est devenu inapte et dépendant de fait
Mais assez lucide pour créer chez lui de l’émoi.

Cette déchéance de mon frère me rend nostalgique et me glace le cœur, comme un paysage d’hiver où la nature endormie attend les chauds rayons du soleil pour s’éveiller à nouveau. Mais lui, plus rien ne le réchauffera.

Le tournesol


Le tournesol

Juché sur ma longue patte
Je suis la girafe des fleurs
Avec ma grosse tête brune couronnée d’or, je flatte
Tous les regards admirateurs

Levé avec les premiers rayons du soleil
Je le suis à la trace toute la journée
Mon image décore appartements, tentures et appareils
On raffole de mes graines et mon huile est appréciée

En Italie où on nous cultive
C’est fascinant de voir ces grands champs
Remplis de ces fleurs immenses
Cordées comme maïs en épis

On nous nomme « girasole »
Qui veut dire « tourné vers le soleil »

Le Bas-du-Fleuve

(d'après l'oeuvre originale d'Anne Lemieux)


Le Bas-du-Fleuve

Ils sont venus de la Guyenne, de la Gascogne et de la Normandie
Partis de La Rochelle ou de Saint-Malo
Ils sont arrivés dans ce pays
Sans un sou et besace au dos

Ils ont mérité des lots dans le Bas-du-Fleuve
Ils ont défriché, cultivé la terre
Créé des villages dans cette région neuve
Et inventé des pêches pour l’anguille de mer

Mes parents sont nés à Saint-Denis de Kamouraska
Ils ont passé leur enfance et leur jeunesse en ces terres
S’y sont mariés et l’ont quitté pour la grande ville sans fracas
Et maintenant, ils dorment tous deux dans cette terre

Ils étaient les fiers descendants de cette lignée
Aujourd'hui, partout vendues les terres, les maisons
C’est le progrès, la nouveauté
La valeur des choses, qu’est-ce donc ?

Sentimentalement, je reste attachée à cette région
Enfant, j’y passais mes vacances d’été
Avec mes enfants, j’y ai fait maintes excursions
Y retourner est un plaisir toujours renouvelé

samedi 8 septembre 2007

Les saisons de la vie

(d'après l'oeuvre originale de Jules Bouchard)


Les saisons de la vie

Après neuf longs mois d’attente
Enfin, il est parmi nous
Son évolution sera lente
Il grandit et s’émerveille de tout
Tous les espoirs sont permis
C’est le printemps de la vie

Puis arrive l’âge adulte
Il a parfait son éducation
Après bien des tumultes
L’amour fera son apparition
Le travail, les enfants, les projets audacieux
C’est l’été, c’est merveilleux

Petit à petit l’aisance s’installe
Les enfants s’envolent à leur tour
C’est la saison automnale
Il rêve de retraite, de voyages chaque jour

Puis la neige remplit ses cheveux
La raideur envahit ses os
Il est devenu vieux
C’est l’hiver, le temps du repos

J’ai un ami à l’automne de la vie
Qui lutte depuis huit mois contre la maladie
Il ne lui reste que peu de temps
Arrive le mois de mai tout fringant

C’est dur de mourir au printemps

L'Indienne

(d'après l'oeuvre originale de David Krieghoff)


L’Indienne

On n’a pas beaucoup parlé d’elle
Lui était plus flamboyant
Elle vivait au naturel
S’occupait des enfants

Elle était sûrement jolie
Plusieurs blancs l’ont aimée
L’inverse s’est peu produit
C’était une calamité

Comme dans bien des peuplades
Le mâle dominait
Elle était son trophée, sa parade
De récompense aux amis, souvent elle servait

Aujourd’hui, elle est encore très discrète
Seules quelques-unes sortent de leur retraite
Pour faire valoir leurs droits
Dans leur Canada

Le temps des fleurs

(d'après l'oeuvre originale de John Arcaro)


Le temps des fleurs

Après un long hiver
Où la nature est endormie
Mon jardin est un blanc désert
Que les oiseaux fuient

Mais aux premiers jours d’avril
Le soleil prend de la vigueur
Les arbres se rhabillent
Et sortent les premières fleurs

Tout renaît à l’espérance
D’un été prometteur
Saison par excellence
De verdure et de fleurs

Cette année je ferai un jardin
Il sera rempli de fleurs variées
Je prendrai plaisir à m’en occuper
Il fera l’envie de tous mes voisins

L’été c’est notre fontaine de jouvence
Se promener, flâner, rêver
C’est le temps des vacances
Vive les beaux jours d’été

Les hommes de loi

(d'après l'oeuvre originale de Lise Lacaille)


Les hommes de loi

Un bâtiment imposant
À l’intérieur, des gens en toge
C’est voulu impressionnant
Pour le citoyen honnête ou celui qui déroge

Il faut avoir la parole facile
Pour défendre les opprimés
Connaître les lois civiles
Et avoir un jugement assuré

Du plus loin que l’on se souvienne
Cette profession a existé
Dans les écritures anciennes
Le jugement de Salomon est cité

Aujourd’hui, je suis fière
Parce que mon deuxième fils
Avec son allure altière
Est devenu disciple de Thémis

Revoir la mer

(d'après une photo prise à Guardalavaca, Cuba)

Revoir la mer

En ce jour de février
Où la neige tombe en grésil
Où mon corps fatigué
Rêve au soleil des îles

Je revois la mer turquoise
Le soleil et ses chauds rayons
Me font oublier la poisse
Dans laquelle nous vivons

Paysages enchanteurs
Pour touristes en moyens
Qui oublient le dur labeur
Des Autochtones au quotidien

Notre vie est comme une mer agitée
Remplie de remous et d’intempéries
De temps à autre une accalmie
Vient apaiser nos cœurs meurtris

Je reviendrai voir la mer
Son sable blanc, ses coquillages
J’irai rêver sur cette plage
De ma jeunesse, dans mon vieil âge
.

vendredi 7 septembre 2007

Un phare dans la nuit

(d'après l'oeuvre originale de Madlyn-Ann Woolich)


Un phare dans la nuit

Revêtu de son habit blanc
Il monte la garde
Sur le bord du Saint-Laurent
Pour les navires allant vers la rade

Au début du siècle dernier
Les goélettes sillonnaient le fleuve
Chargées de marchandises variées
Pitounes, nourritures et bois d’œuvre

Le phare rayonnait en maître
Pour guider les bateaux durant les tempêtes
Aujourd’hui, les goélettes ont disparu
Et le vieux phare ne sert plus

On le fait visiter du dedans et du dehors
Et chacun de faire le matamore
D’avoir réussi à monter l’escalier
Haut, étroit et tortillé

Comme les bateaux dans la nuit
Nous aussi avons besoin d’un guide
Pour éclairer nos esprits
Dans les moments difficiles

Peu importe où va notre choix
L’essentiel est de connaître la voie
Qui nous permettra de semer
Notre grain de vie dans l’éternité

Le chemin de la vie

(d'après l'oeuvre originale de Rémi Clark)


Le chemin de la vie

On m’a appris dans mon enfance
Que la vie est un long chemin
Parsemé de joies et de souffrances
Dont l’amour est le seul soutien

Aimer c’est admirer, désirer
Joies et peines partager
Vouloir pour l’autre comme pour soi-même
En s’oubliant parfois même

Aujourd'hui quand on s’aime
On fait un bout de chemin
Que surviennent les peines
On se laisse la main

Quel est ce sentiment
Qui fait qu’on se lasse
D’aimer un amant
Comme la mode qui passe

Pour ce long parcours
Souvent difficile
Rien ne vaut l’amour
Un amour indéfectible